mardi 28 juin 2011

La jeunesse désabusée du jeune Hitler - Michel

Rebonjour chers lecteurs,

Il y a maintenant un certain temps que je n'ai pas pris le temps de rédiger mes commentaires, et j'ai eu le temps d'effectuer plusieurs lectures. Le beau temps est de retour, tout comme la saison de la lecture à l'extérieur !

Il y a un certain moment que j'ai lu ce roman des plus paticuliers. Le sujet n'aurait pu être aussi bien traité par un autre auteur que Michel Folco dont la plume sait rapporter, de façon non mesquine, ce que l'humain a de plus humain, c'est à dire ses défauts et son lien à son corps.


Nous avions tous entendu des anecdotes sur la vie de Hitler. Qu'on le veuille ou non, il s'agit d'un personne qui nous fascine de par son étrangeté, il est humain, tout comme nous, mais si peu près de nos valeurs, que l'on tente tous d'imaginer comment ce ''monstre'' pouvait-il penser ?  Un roman qui vaut la peine d'être lu mais qui, malheureusement, ne démystifie pas tout le personnage puisque l'âge adulte d'Hitler n'est pas décrite dans ce roman qui s'attarde seulement à sa jeunesse. On espère une suite ou découvrir une lecture qui nous en dira davantage.

vendredi 11 mars 2011

La noirceur humaine de Patrick Sénécal

Cette semaine, je suis tombée dans le piège du roman de suspense Hell.com de Patrick Sénécal. Je suis incapable de ne lire que quelques pages avant d'aller me coucher tel qu'à mon habitude.

Ce roman nous rend littéralement accroc, tant de l'intrigue que du site Internet machiavélique qui est au centre de l'intrigue. Pas étonnant de la part de l'auteur de 5150 rue des Ormes, Les Sept Jours du talion, sans oublier Sur le seuil  qui ont fait l'objet d'adaptations cinématographiques qui ont mené le cinéma québécois vers dans une nouvelle direction, un cinéma de genre. Voici le «trailer» de 5150 rue des Ormes pour ceux qui ne connaissent pas le phénomène Patrick Sénécal !



Je n'avais pas idée de la force de ces récits de Sénécal et je suis envoûtée par ce récit si accrocheur, si actuel et qui se joue à Montréal. Cette semaine, j'ai décris l'écriture de Sénécal à mes proches. Pour moi, Sénécal, c'est un talent inné pour aller chercher ce qu'il y a de noir et de pervers dans l'être humain. Dans Hell.com, c'est notre côté voyeur, la quête du pouvoir à tout prix. Notre curiosité devant le web et ses 1001 possibilités. Il décripte la noirceur au point où on se demande comment il pense, est-il aussi noir que ses romans ? En fait, je crois que non, mais qu'il détient le talent de visualiser l'ampleur que peu prendre chaque côté sombre de sa personnalité ou de celles de ses proches.

Chapeau à Patrick Sénécal, je suis désormais un adepte et je compte bien lire ses récits lorsque l'un d'eux me tombera sous la main.

Pour plus d'information sur l'auteur :
http://www.patricksenecal.net/

Bonnes lectures!

Ajout à ce billet : M. Sénécal mettra en ligne une webémission sous peu ! Avis aux intéressés, il est certain que ce projet sera des plus captivant! Voici un lien vers l'article de la Cyberpresse annonçant cette nouvelle diffusion :
Annonce de la Webémission de Patrick Sénécal

vendredi 4 mars 2011

Amélie Nothomb - Le pouvoir des mots

Bien que ce blogue ait pour sujet la littérature populaire, ma dernière lecture m'a permis de faire un petit saut du côté de la littérature sérieuse. Je dis sérieuse, mais il s'agit d'un tout petit livre d'environ une centaine de page qui se lit en une soirée.



C'est au CEGEP que j'ai découvert Amélie Nothomb, une suggestion de mon professeur de français suite à mon refus de lire Voyage au bout de la nuit de Céline que je trouvais froid et ennuyant. J'ai donc lu son premier roman à succès : L'Hygiène de l'assasin (1992). Par la suite, c'est avec une grande curiosité que j'aborde Amélie Nothomb. On ne sait jamais où elle va nous mener puisque chez Nothomb, chaque mot est puissant et est choisi pour créer une atmosphère bien particulière. Je me rappelle également être tombée sous le charme de Métaphysique des tubes (2000), roman où elle décrit son enfance entre le monde oriental, occidental tout en y intégrant son angoisse du vide, du néant qui y est si prenant.

C'est donc avec mes attentes de littéraire que j'ai entrepris la lecture de Le Voyage d'Hiver la semaine dernière et j'ai été bien servie. Une petite lecture qui tombe comme une brique, une efficacité des mots et une histoire comme je n'en avais lu depuis longtemps. Il s'agit de l'histoire d'un jeune homme qui s'apprête à devenir kamikaze. Étrangement, l'état d'esprit du narrateur est si bien rendu qu'il est facile de croire à cette histoire où trip d'acide et folie destructrice se rencontrent.

Ce n'est pas une lecture légère, mais ce roman saura vous entraîner ailleurs l'espace d'une soirée.

Bonne lecture !

lundi 28 février 2011

Brida - Paulo Coelho

Ce livre s'est retrouvé dans ma bibliothèque par hasard et par curiosité. Je l'ai entrevu et j'ai voulu le lire. Pourtant, quelle déception.. On est loin de l'Alchimiste bien que la trame narrative en a les effluves... L'histoire de cette jeune irlandaise à la recherche de ses origines de sorcière et de son Don ne m'a pas du tout ému... Peut-être que c'est tout simplement moi qui n'aime pas les romans d'introspection et de quêtes spirituelles.. mais bon, je ne recommande pas ce livre dont la trame dramatique est copiée-collée sur la recette de l'Alchimiste sans avoir la richesse de ce dernier.

Je suis présentement plongée dans un nouveau et court récit d'Amélie Nothomb, une littéraire ne peut que retourner à ses premiers amours et j'ai bien hâte de vous en faire la critique !
À bientôt chers lecteurs.

lundi 3 janvier 2011

Katherine Pancol et la famille moderne

Ma nouvelle lecture : le dernier volet de la trilogie de Katherine Pancol. Autant j'ai déjà qualifié Marie Laberge d'auteure des sentiments, Katherine Pancol est pour moi synonyme de la famille moderne. Écrivaine française, elle a connu un succès resplendissant au cours des dernières années grâce à sa trilogie :

  • 2006 : Les Yeux jaunes des crocodiles, Albin Michel (Prix Maison de la presse 2006)

  • 2008 : La Valse lente des tortues, Albin Michel

  • 2010 : Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi, Albin Michel


  • C'est le succès du premier roman qui l'a propulsé au plus haut des sommets de ventes en librairies et avec raison. En plus des titres accrocheurs, Pancol sait mettre sur papier les petits malheurs et les petits bonheurs quotidiens d'une famille parisienne éclatée. Les personnages sont justes, ils témoignent des malaises de notre société tout en vivant des émotions fortes et des situations tout à fait hors de l'ordinaire. Une famille normale et moderne vivant des aventures suréalistes.. comme nous en souhaiterions tous dans notre petit train de vie quotidien.

    J'en suis présentement à la lecture du dernier volet de la trilogie et serai plus apte à faire une critique élaborée d'ici quelques jours ! Sur ces quelques mots je vous souhaite à tous une bonne année et de belles lectures !

    mardi 21 décembre 2010

    Article sur l'auteur imaginaire

    Bonjour chers lecteurs,

    C'est un peu par hasard que je suis tombée sur un article de la Cyberpresse ce matin relatant l'effet de l'auteur imaginaire.

    Mes racines de littéraires ont vibré et je souhaite partager avec vous ce brillant point de vue de Chantal Guy qui remet en question l'importance des affiliations entre les oeuvres et leurs auteurs. Selon elle, il y a les romans et l'histoire que nous nous faisons de leur création et de leur contexte historique. Par exemple, imaginez l'Odyssée rédigée par une femme grecque dont l'oeuvre a été reprise par Homère, il s'agirait d'un sacrilège à notre idée de l'oeuvre, les textes perdraient de leur historicité, le charme de leur origine, mais c'est pourtant ce que suggère l'article de Mme Guy.

    Elle y fait même le parallèle avec l'identité d'un auteur que j'apprécie au plus haut point, Réjean Ducharme, le grand mystère québécois. C'est cet auteur qui a transformé mon parcours et m'a poussé avec passion vers la littérature. Dans mon imaginaire, Ducharme prend l'apparence d'un vieil homme...pourtant Mme Guy suggère qu'il soit ... une femme...
    Voici le lien en question pour les intéressés :
    ''Tout nom d'auteur est un roman'' Cyberpresse, 21 décembre 2010

    samedi 11 décembre 2010

    Michel Folco ou le nouveau roman du terroir

    Bonjour chers lecteurs,

    Ce billet est pour moi un réel petit bonheur, à l'approche du temps des fêtes, je vous partage mon amour envers un auteur auquel je concède une affection toute particulière  : Michel Folco.



    À ce jour, Michel Folco a publié 5 romans :
    J'avoue ne pas avoir encore lu son plus récent roman mettant en scène la jeunesse d'Adolf Hitler.

    L'Oeuvre de Folco a été popularisé à la sortie de son deuxième roman mettant en scène Charlemagne Tricotin au centre d'une meute de loups. Par contre, c'est dans son premier roman, Dieu et nous seuls pouvons que l'auteur campe son univers et sa vision du monde par le biais des Pibracs, célèbres bourreaux.
    Les romans de Folco sont écrits avec un style bien particulier et sont campés dans un univers dur. Les personnages de Folco sont confrontés à  l'absurdité de la vie humaine tout en étant mis en scène à l'époque de la France monarchique en allant jusqu'à l'Autriche et l'Allemagne de la deuxième guerre mondiale en fonction du parcours des personnages : les septuplés de la famille Tricotin, les bourreaux de la famille Pibrac et le jeune Adolf Hitler.

    J'avise tout de suite les lecteurs de romans historiques, il s'agit bel et bien de romans qui peuvent être catégorisés dans le genre, mais ces derniers ne proposent pas de grands monologues intérieurs et confrontent plutôt le lecteur à la dure réalité de chaque époque. En ce sens, c'est dans un article du Voir http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?article=16460&section=10 que Pascale Navarro a qualifié ces romans de nouveaux romans du terroirs.

    L'univers de Folco est criant de crédibilité, tout en recréant ce qui surprenait à l'époque. Je tiens à préciser que Folco a effectué des masses de recherches afin que son récit soit historiquement conforme. Il y a ajoute aussi sa touche magique : sa vision ironique du destin de l'humain pris au piège de son corps, des conventions sociales et de sa méchanceté naturelle. Les personnages choisis par Folco sont à même de refléter l'idéologie de Folco, que ce soit par la famille de bourreaux ou encore par les septuplé, le tout agrémenté d'argot et de termes vieillis de la France de l'époque. Même si au début, l'écriture de Folco est difficile à décortiquer, il ne faut que quelques pages de lecture avant de s'adapter aux termes particuliers de l'auteur et que ces mots deviennent le reflet de l'aventure dans laquel l'auteur nous entraîne.
    Aussi, selon Alain De Repentigny dans un article de Cyberpresse en novembre 2008 http://www.cyberpresse.ca/arts/livres/200811/19/01-802101-michel-folco-parcours-atypique-ecrivain-improbable.php, les personnages de Folco ne sont pas sympathiques, ils sont vulgaires et, selon son auteur, sincères, ce qui exprime bien la vision de l'auteur envers l'humanité.

    Pour illustrer le style de Folco, en voici petit extrait :

    Même le mal se fait bien

    - (…) Savez-vous seulement combien d'églises vous avez brûlées, combien de prêtres vous avez assassinés dans votre sinistre carrière?
    Charlemagne avait affiché un air modeste qui lui allait plutôt mal.
    - Eh! Ze l'ignore, moi. Z'était mon frère Dagobert qui tenait les livres comptables en ze temps-là. Lui, aurait pu vous répondre, au mort près…
    Pourtant il fit mine de compter sur ses doigts.

    Enfin, chers lecteurs, en quelques mots simples, je vous suggère de vous procurer les romans de Folco pour le temps des fêtes afin d'encourager cet auteur qui vit désormais de sa plume et qui ne sort qu'un roman tous les 3 ans, mais tout son travail est récompensé par le plaisir de ses lecteurs et la qualité de récits.

    Bonne lecture à tous !!!