dimanche 24 octobre 2010

Le phénomène de la littérature vampirique

Chers lecteurs,

Vous avez vu le titre... et vous vous dites.. ahhh non ! pas encore Twilight ! Et je dois dire qu'à l'approche de l'Halloween, le sujet est de mise. Cependant, j'avoue que je n'ai toujours pas lu cette série si populaire. Elle ne m'interpelle tout simplement pas. Et pourquoi je n'y arrive pas ? Pour moi, il n'y a qu'un seul vampire qui en vaille la peine et qui m'ait fait frissonnée et c'est LESTAT !

Romans de mon adolescence, j'ai lu en entier la série vampirique d'Anne Rice, j'ai pleuré avec mes amies de secondaire en écoutant Interview with a vampire (quoique j'ai toujours trouvé que Louis, interprété par Brad Pitt, était loin d'être un personnage intéressant, un vampire humain qui pleure, je trouve que l'idée n'est pas tout à fait crédible, quoique certaines lectrices y ont surement trouvé leur compte). Je vous partage cet extrait :



J'aimais la froideur des personnages, leurs quêtes intemporelles, les gangs de vampires et leur personnalité si individualiste. Alors, non, je n'ai toujours pas lu Twilight, je n'ai vu aucun film et pour moi, une guerre entre les vampires et les loups-garous...c'est inadmissible. Mon esprit s'est arrêté au monde qu'Anne Rice m'a décrit, où les clans de vampires se confrontent et où Lestat cherche toujours à trouver l'origine de l'espèce. Que j'ai aimé Lestat, que j'ai aimé Pandora et tout cet univers narcissique. Leur histoire de clans et la croissance de l'espèce est suffisante, pourquoi ajouter des loups-garous.. non mais je ne comprends pas. En plus, pourquoi ajouter ce vieux mythe poilu et pas du tout sensuel. Je ne comprends même pas le dilemme de l'héroïne (que j'ai vu dans les extraits publicitaires), non mais.. un vampire contre un poilu.. mon choix serait assez expéditif.. 

Bref, pour ceux qui sont adeptes du phénomène, voici un blogue qui traite de tout ce qui concerne les vampires : http://vampireandbook.skyrock.com/.

Et je sais pertinemment, chers lecteurs que je devrais ouvrir mes horizons à ces nouvelles lectures et tenter de me remettre au phénomème des vampires. Il y a maintenant déjà 10 ans que je n'ai pas lu de romans sur les vampires. Cependant, je suis toujours dans la lecture de la trilogie de Marie Laberge (je viens de débuter Florent, le dernier de la trilogie), je vous promets de m'y mettre dans un avenir rapproché.

Que de lectures passionnantes à venir ! J'ai également entre les mains un roman de Nora Roberts, sans compter le dernier de de Katherine Pancol :  Les écureils de Central Park sont tristes le lundi,  qui m'attend avant que je ne puisse vous faire mes commentaires sur cette passionnante trilogie. Avec tous ces projets de lecture, je vous promets de revenir en force sur ce sujet pour essayer de me mettre à jour et de comprendre la coexistance des loups-garous et des vampires ! À bientôt !

vendredi 8 octobre 2010

Philip Pullman - Les Royaumes du Nord

Bonjour chers lecteurs,

Cette semaine, c'est de Philip Pullman que j'ai envie de vous parler. Pourquoi ? Simplement parce que à mon humble avis, c'est LA meilleure série pour enfants et/ou préadolescents que j'ai pu lire ! Après avoir lu les premiers tomes de Harry Potter, je peux dire qu'il n'arrivent pas à la cheville de cette série et je ne semble pas être la seule de cet avis : http://owen.monblogue.branchez-vous.com/2004/01/22

Pas étonnant que ce roman ait rafflé plusieurs prix littéraires  lors de sa sortie en 1995, tels que le Carnegie Medal, l'un des prix les plus prestigieux pour la littérature jeunesse en Angleterre et le Guardian Children's Fiction Award. Il s'agit d'un univers fantastique, mais d'un tout autre registre que celui d'Harry Potter. J'ai trouvé que contrairement à la célèbre série du sorcier, celle-ci fait preuve d'une originalité qui lui permet de sortir des sentiers battus. Il s'agit de mondes parallèles dans lesquels la protagoniste principale joue différents rôles. Malgré que la petite Lyra ait le destin de sauver le monde, tout comme Harry Potter, cette dernière doit le faire dans un univers totalement méconnu du lecteur, un monde qui est une sorte de reflet fantastique du nôtre et où l'auteur arrive à faire une critique sociale.

Citations :


« Dès qu’ils voient une chose, les êtres humains ne peuvent s’empêcher de la détruire. Voilà le vrai péché originel »


« L'univers est rempli d'intentions. Tout ce qui se produit à un but.»

Quel bonheur j'ai eu lorsque j'ai appris que le film allait sortir ! Par contre, j'étais loin de m'attendre à la réduction que le réalisateur a fait du livre. Les faits, les faits... rien d'autres. Mais où se trouve la magie des romans ? Les yeux enfantins de Lyra... la magie des royaumes du Nord  et des promenades de Lyra à dos d'ours polaire ? Les Deamons (sorte d'animal totem qui suit les personnages comme des ombres, un prolongement de leur personnalité) ? Je sais que plusieurs ont critiqués les films d'Harry Potter, mais ce n'est rien à côté du massacre que le réalisateur à fait au roman Pullman... Voici la bande annonce de ce film :



Voici les commentaires de l'auteur sur ce film (tirés de son site officiel http://www.philip-pullman.com/) :

People who are interested will probably have seen the film by now. If they’re very interested, they’ll probably have read about how the film didn’t do as well as the studio had hoped at the American box office. They might also have read that the film did very well in the rest of the world, but that despite that, the studio isn’t likely to make the sequels.
I haven’t got very much to add to that except to say that many things about the film were excellent, especially the performances. Of course I’m disappointed that we’re not likely to see Dakota Blue Richards acting the rest of Lyra’s story, and Nicole Kidman doing Mrs Coulter’s final speech, and Sam Elliott holding out against the enemy forces at the pass in the mountains – and a hundred other things; but there we are.

C'est donc pourquoi je ne vous recommande pas de voir le film avant de lire le roman. Le film risque de vous enlever l'envie de vous laisser transporter par cette merveilleuse trilogie ! Ce qu'on peut aimer les trilogies et ce détendre en lisant un bon roman fantastique ! À vous tous,  je vous souhaite bonne lecture !

samedi 2 octobre 2010

Marie Laberge et le premier roman de sa saga : Gabrielle

Ne sachant pas trop par où commencer, commençons par le roman que je viens de terminer la semaine dernière : Gabrielle de Marie Laberge (2000, Éditions Boréal)

Je dois l'avouer, je ne connaissais Marie Laberge que de nom. Mes amies l'ont acclamée pendant mon secondaire me parlant d'Annabelle et de Juillet avec beaucoup d'émotions. Par contre je ne m'y étais jamais arrêtée. Nul mention de cette auteure québécoise parmis mes cours universitaires malgré ma concentration en littérature québécoise où les romans de la révolutions tranquille étaient rois. J'ai donc manqué les romans de Marie Laberge pendant leurs années de gloire.

C'est un peu par hasard que j'ai décidé de m'attaquer à ce roman, je ne connaissais pas encore le sujet de ce blogue et je suis allée à la biliothèque municipale où j'ai emprunté ce roman. Je ne savais pas encore à quel monstre de la littérature québécoise je m'attaquais. Ce n'est que ce matin en effectuant quelques recherches que j'ai compris quelle grande dame des lettres québécoises elle pouvait être. Pendant mes études on m'a mentionné que rares étaient les écrivains québécois étaient parvenus à vivre de leur plume. Je sais qu'Anne Hébert et Michel Tremblay font parti de ce lot convoité et je suis persuadée que Marie Laberge en fait également parti étant donnée qu'elle a vendu plus de 100 000 exemplaires de Gabrielle, tel que mentionné dans cette critique du Voir paru suite à la publication de Florent, le 3e volet de sa saga. http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=1&section=10&article=18199

J'ai déjà entrevu Marie Laberge au Salon du livre de Montréal en 2008. Je venais de faire l'acquisition de Sans rien ni personne pour l'offrir à mon beau-père et elle entamait sa scéance d'autographes. Cette brève rencontre m'a fait connaître cette grande dame. Quelle patience ! Quelle générosité ! Les lectrices qui me précédaient lui ont raconté l'importance de ses romans dans leur vie, à quel moment elles ont lu quoi, ce que ses romans leur apportaient et lui parlaient pendant plusieurs minutes, jamais elle n'en a abrégé aucune ! Elles pleuraient, tremblaient devant elle, elle a écouté chaque réplique, chaque chagrin avec une bonté et une générosité que j'ai rarement rencontrées.

C'était là ce que je connaissais d'elle. Ces quelques bribes, et ses envois épistolaires : Les lettres de Martha qui ont suscités mon intérêt en 2008 alors que tout le monde en parlait. Quelle bonne idée ! Nous ne recevons plus que des factures et de la publicité par la poste, pourquoi pas un roman épistolaire et ceci correspond tout à fait avec le style d'écriture personnel et émotif de Marie Laberge. Je me permets de résumer l'idée que j'avais de Marie Laberge : écriture personnelle, émotions des lectrices et succès.

Ce matin, j'ai pris quelques minutes pour consulter son site Internet, la section attitrée à sa biographie est des plus intéressante : http://www.marielaberge.com/. Elle y fait un résumé sous forme d'un scrapbook de chacune de ses années de carrière et des faits importants de sa vie personnelle qui y sont reliés. Pour moi, Marie Laberge c'est de l'émotion, de l'émotion et encore de l'émotion. Sa façon de concevoir sa carrière comme un tout lié à sa vie personnelle et de l'afficher publiquement ne fait que renforcer cette idée. Au fil de la lecture de son site Internet, j'ai réalisé quelle personnalité importante de la littérature québécoise elle pouvait être.

Diplômée de théâtre, madame Laberge n'a pas écrit que des romans, elle a commencé sa carrière par la publication de pièces de théâtre, elle a composé avec M. Landry une déclaration d'indépendance en 1995 (moi qui ne m'attendais nullement à un acte politique de sa part) et même écrit une chanson pour Céline Dion.

Voici une entrevue avec Mme Laberge parlant de l'écriture de cette chanson ainsi que la chanson elle-même :




Revenons à son roman.

Ayant une idée de son lien avec son lectorat et des émotions qu'elles lui livraient, je m'attendais à rire, pleurer... un vrai roman dit de filles quoi ! Par contre, je dois dire que l'amorce du roman m'a déçu. Gabrielle est un personnage beaucoup trop moderne pour son temps ! Je voulais lire une dame prisonnière des idées reçues de son époque, c'est ce à quoi je m'attendais, des drames de moeurs !  Cependant, je me suis fait prendre à mon propre jeu... Les idées moderne de Gabrielle finissent par bercer la vie de ses enfants qui eux vivent le débat intérieur que Gabrielle aurait dû vivre. Gabrielle offre son temps à ses oeuvres charitables auprès des démunis de la crise économique de 1929-1945, vit un mariage d'amour,  éduque les pauvres à la contraception et soutien l'ensemble de son entourage avec de grands moyens financiers. Les enfants de Gabrielle vivent réellement dans leur époque contrairement à l'héroïne. Ils ont toujours en tête leur mère, mais eux vivent les débats intérieurs que j'attendais chez Gabrielle. C'est donc à peu près à la moitié du premier roman de cette saga que j'ai réellement compris le succès de Marie Laberge. J'en suis maintenant à la lecture du deuxième volet de sa saga : Adélaïde. À noter que Marie Laberge serait en train de compléter son 10e roman qui doit paraître cet automne. Marie Laberge, une auteure à connaître et à lire, un phénomène qui traversera le temps.