vendredi 11 mars 2011

La noirceur humaine de Patrick Sénécal

Cette semaine, je suis tombée dans le piège du roman de suspense Hell.com de Patrick Sénécal. Je suis incapable de ne lire que quelques pages avant d'aller me coucher tel qu'à mon habitude.

Ce roman nous rend littéralement accroc, tant de l'intrigue que du site Internet machiavélique qui est au centre de l'intrigue. Pas étonnant de la part de l'auteur de 5150 rue des Ormes, Les Sept Jours du talion, sans oublier Sur le seuil  qui ont fait l'objet d'adaptations cinématographiques qui ont mené le cinéma québécois vers dans une nouvelle direction, un cinéma de genre. Voici le «trailer» de 5150 rue des Ormes pour ceux qui ne connaissent pas le phénomène Patrick Sénécal !



Je n'avais pas idée de la force de ces récits de Sénécal et je suis envoûtée par ce récit si accrocheur, si actuel et qui se joue à Montréal. Cette semaine, j'ai décris l'écriture de Sénécal à mes proches. Pour moi, Sénécal, c'est un talent inné pour aller chercher ce qu'il y a de noir et de pervers dans l'être humain. Dans Hell.com, c'est notre côté voyeur, la quête du pouvoir à tout prix. Notre curiosité devant le web et ses 1001 possibilités. Il décripte la noirceur au point où on se demande comment il pense, est-il aussi noir que ses romans ? En fait, je crois que non, mais qu'il détient le talent de visualiser l'ampleur que peu prendre chaque côté sombre de sa personnalité ou de celles de ses proches.

Chapeau à Patrick Sénécal, je suis désormais un adepte et je compte bien lire ses récits lorsque l'un d'eux me tombera sous la main.

Pour plus d'information sur l'auteur :
http://www.patricksenecal.net/

Bonnes lectures!

Ajout à ce billet : M. Sénécal mettra en ligne une webémission sous peu ! Avis aux intéressés, il est certain que ce projet sera des plus captivant! Voici un lien vers l'article de la Cyberpresse annonçant cette nouvelle diffusion :
Annonce de la Webémission de Patrick Sénécal

vendredi 4 mars 2011

Amélie Nothomb - Le pouvoir des mots

Bien que ce blogue ait pour sujet la littérature populaire, ma dernière lecture m'a permis de faire un petit saut du côté de la littérature sérieuse. Je dis sérieuse, mais il s'agit d'un tout petit livre d'environ une centaine de page qui se lit en une soirée.



C'est au CEGEP que j'ai découvert Amélie Nothomb, une suggestion de mon professeur de français suite à mon refus de lire Voyage au bout de la nuit de Céline que je trouvais froid et ennuyant. J'ai donc lu son premier roman à succès : L'Hygiène de l'assasin (1992). Par la suite, c'est avec une grande curiosité que j'aborde Amélie Nothomb. On ne sait jamais où elle va nous mener puisque chez Nothomb, chaque mot est puissant et est choisi pour créer une atmosphère bien particulière. Je me rappelle également être tombée sous le charme de Métaphysique des tubes (2000), roman où elle décrit son enfance entre le monde oriental, occidental tout en y intégrant son angoisse du vide, du néant qui y est si prenant.

C'est donc avec mes attentes de littéraire que j'ai entrepris la lecture de Le Voyage d'Hiver la semaine dernière et j'ai été bien servie. Une petite lecture qui tombe comme une brique, une efficacité des mots et une histoire comme je n'en avais lu depuis longtemps. Il s'agit de l'histoire d'un jeune homme qui s'apprête à devenir kamikaze. Étrangement, l'état d'esprit du narrateur est si bien rendu qu'il est facile de croire à cette histoire où trip d'acide et folie destructrice se rencontrent.

Ce n'est pas une lecture légère, mais ce roman saura vous entraîner ailleurs l'espace d'une soirée.

Bonne lecture !