samedi 11 décembre 2010

Michel Folco ou le nouveau roman du terroir

Bonjour chers lecteurs,

Ce billet est pour moi un réel petit bonheur, à l'approche du temps des fêtes, je vous partage mon amour envers un auteur auquel je concède une affection toute particulière  : Michel Folco.



À ce jour, Michel Folco a publié 5 romans :
J'avoue ne pas avoir encore lu son plus récent roman mettant en scène la jeunesse d'Adolf Hitler.

L'Oeuvre de Folco a été popularisé à la sortie de son deuxième roman mettant en scène Charlemagne Tricotin au centre d'une meute de loups. Par contre, c'est dans son premier roman, Dieu et nous seuls pouvons que l'auteur campe son univers et sa vision du monde par le biais des Pibracs, célèbres bourreaux.
Les romans de Folco sont écrits avec un style bien particulier et sont campés dans un univers dur. Les personnages de Folco sont confrontés à  l'absurdité de la vie humaine tout en étant mis en scène à l'époque de la France monarchique en allant jusqu'à l'Autriche et l'Allemagne de la deuxième guerre mondiale en fonction du parcours des personnages : les septuplés de la famille Tricotin, les bourreaux de la famille Pibrac et le jeune Adolf Hitler.

J'avise tout de suite les lecteurs de romans historiques, il s'agit bel et bien de romans qui peuvent être catégorisés dans le genre, mais ces derniers ne proposent pas de grands monologues intérieurs et confrontent plutôt le lecteur à la dure réalité de chaque époque. En ce sens, c'est dans un article du Voir http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?article=16460&section=10 que Pascale Navarro a qualifié ces romans de nouveaux romans du terroirs.

L'univers de Folco est criant de crédibilité, tout en recréant ce qui surprenait à l'époque. Je tiens à préciser que Folco a effectué des masses de recherches afin que son récit soit historiquement conforme. Il y a ajoute aussi sa touche magique : sa vision ironique du destin de l'humain pris au piège de son corps, des conventions sociales et de sa méchanceté naturelle. Les personnages choisis par Folco sont à même de refléter l'idéologie de Folco, que ce soit par la famille de bourreaux ou encore par les septuplé, le tout agrémenté d'argot et de termes vieillis de la France de l'époque. Même si au début, l'écriture de Folco est difficile à décortiquer, il ne faut que quelques pages de lecture avant de s'adapter aux termes particuliers de l'auteur et que ces mots deviennent le reflet de l'aventure dans laquel l'auteur nous entraîne.
Aussi, selon Alain De Repentigny dans un article de Cyberpresse en novembre 2008 http://www.cyberpresse.ca/arts/livres/200811/19/01-802101-michel-folco-parcours-atypique-ecrivain-improbable.php, les personnages de Folco ne sont pas sympathiques, ils sont vulgaires et, selon son auteur, sincères, ce qui exprime bien la vision de l'auteur envers l'humanité.

Pour illustrer le style de Folco, en voici petit extrait :

Même le mal se fait bien

- (…) Savez-vous seulement combien d'églises vous avez brûlées, combien de prêtres vous avez assassinés dans votre sinistre carrière?
Charlemagne avait affiché un air modeste qui lui allait plutôt mal.
- Eh! Ze l'ignore, moi. Z'était mon frère Dagobert qui tenait les livres comptables en ze temps-là. Lui, aurait pu vous répondre, au mort près…
Pourtant il fit mine de compter sur ses doigts.

Enfin, chers lecteurs, en quelques mots simples, je vous suggère de vous procurer les romans de Folco pour le temps des fêtes afin d'encourager cet auteur qui vit désormais de sa plume et qui ne sort qu'un roman tous les 3 ans, mais tout son travail est récompensé par le plaisir de ses lecteurs et la qualité de récits.

Bonne lecture à tous !!!

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