mardi 21 décembre 2010

Article sur l'auteur imaginaire

Bonjour chers lecteurs,

C'est un peu par hasard que je suis tombée sur un article de la Cyberpresse ce matin relatant l'effet de l'auteur imaginaire.

Mes racines de littéraires ont vibré et je souhaite partager avec vous ce brillant point de vue de Chantal Guy qui remet en question l'importance des affiliations entre les oeuvres et leurs auteurs. Selon elle, il y a les romans et l'histoire que nous nous faisons de leur création et de leur contexte historique. Par exemple, imaginez l'Odyssée rédigée par une femme grecque dont l'oeuvre a été reprise par Homère, il s'agirait d'un sacrilège à notre idée de l'oeuvre, les textes perdraient de leur historicité, le charme de leur origine, mais c'est pourtant ce que suggère l'article de Mme Guy.

Elle y fait même le parallèle avec l'identité d'un auteur que j'apprécie au plus haut point, Réjean Ducharme, le grand mystère québécois. C'est cet auteur qui a transformé mon parcours et m'a poussé avec passion vers la littérature. Dans mon imaginaire, Ducharme prend l'apparence d'un vieil homme...pourtant Mme Guy suggère qu'il soit ... une femme...
Voici le lien en question pour les intéressés :
''Tout nom d'auteur est un roman'' Cyberpresse, 21 décembre 2010

samedi 11 décembre 2010

Michel Folco ou le nouveau roman du terroir

Bonjour chers lecteurs,

Ce billet est pour moi un réel petit bonheur, à l'approche du temps des fêtes, je vous partage mon amour envers un auteur auquel je concède une affection toute particulière  : Michel Folco.



À ce jour, Michel Folco a publié 5 romans :
J'avoue ne pas avoir encore lu son plus récent roman mettant en scène la jeunesse d'Adolf Hitler.

L'Oeuvre de Folco a été popularisé à la sortie de son deuxième roman mettant en scène Charlemagne Tricotin au centre d'une meute de loups. Par contre, c'est dans son premier roman, Dieu et nous seuls pouvons que l'auteur campe son univers et sa vision du monde par le biais des Pibracs, célèbres bourreaux.
Les romans de Folco sont écrits avec un style bien particulier et sont campés dans un univers dur. Les personnages de Folco sont confrontés à  l'absurdité de la vie humaine tout en étant mis en scène à l'époque de la France monarchique en allant jusqu'à l'Autriche et l'Allemagne de la deuxième guerre mondiale en fonction du parcours des personnages : les septuplés de la famille Tricotin, les bourreaux de la famille Pibrac et le jeune Adolf Hitler.

J'avise tout de suite les lecteurs de romans historiques, il s'agit bel et bien de romans qui peuvent être catégorisés dans le genre, mais ces derniers ne proposent pas de grands monologues intérieurs et confrontent plutôt le lecteur à la dure réalité de chaque époque. En ce sens, c'est dans un article du Voir http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?article=16460&section=10 que Pascale Navarro a qualifié ces romans de nouveaux romans du terroirs.

L'univers de Folco est criant de crédibilité, tout en recréant ce qui surprenait à l'époque. Je tiens à préciser que Folco a effectué des masses de recherches afin que son récit soit historiquement conforme. Il y a ajoute aussi sa touche magique : sa vision ironique du destin de l'humain pris au piège de son corps, des conventions sociales et de sa méchanceté naturelle. Les personnages choisis par Folco sont à même de refléter l'idéologie de Folco, que ce soit par la famille de bourreaux ou encore par les septuplé, le tout agrémenté d'argot et de termes vieillis de la France de l'époque. Même si au début, l'écriture de Folco est difficile à décortiquer, il ne faut que quelques pages de lecture avant de s'adapter aux termes particuliers de l'auteur et que ces mots deviennent le reflet de l'aventure dans laquel l'auteur nous entraîne.
Aussi, selon Alain De Repentigny dans un article de Cyberpresse en novembre 2008 http://www.cyberpresse.ca/arts/livres/200811/19/01-802101-michel-folco-parcours-atypique-ecrivain-improbable.php, les personnages de Folco ne sont pas sympathiques, ils sont vulgaires et, selon son auteur, sincères, ce qui exprime bien la vision de l'auteur envers l'humanité.

Pour illustrer le style de Folco, en voici petit extrait :

Même le mal se fait bien

- (…) Savez-vous seulement combien d'églises vous avez brûlées, combien de prêtres vous avez assassinés dans votre sinistre carrière?
Charlemagne avait affiché un air modeste qui lui allait plutôt mal.
- Eh! Ze l'ignore, moi. Z'était mon frère Dagobert qui tenait les livres comptables en ze temps-là. Lui, aurait pu vous répondre, au mort près…
Pourtant il fit mine de compter sur ses doigts.

Enfin, chers lecteurs, en quelques mots simples, je vous suggère de vous procurer les romans de Folco pour le temps des fêtes afin d'encourager cet auteur qui vit désormais de sa plume et qui ne sort qu'un roman tous les 3 ans, mais tout son travail est récompensé par le plaisir de ses lecteurs et la qualité de récits.

Bonne lecture à tous !!!

dimanche 5 décembre 2010

Le cercle littéraires des amateurs d'épluchures de patates - Mary Ann Shaffer

Bonjour chers lecteurs,

Cette semaine, j'ai découvert un vrai petit bonbon ! Un roman plaisant, divertissant et en plus, rapide à lire étant donné qu'il est sous forme de lettres. Il y avait longtemps que je n'avais lu un roman de genre épistolaire et il en est d'autant plus plaisant étant donné que le ton change et que la longueur des lettres varie, il est donc facile de lire quelques lettres avant de se mettre au lit (l'un de mes moments favoris pour lire).



Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates a été rédigé par Mary Ann Shaffer, éditrice et bibliothécaire. Cette dernière a été supportée par sa nièce Annie Barrows pour en terminer la rédaction étant donné que l'auteure est décédée quelques temps après la publication du livre. Pourquoi aie-je choisi ce livre ? Je dois avouer que c'est principalement pour son titre accrocheur ainsi que les quelques critiques dont j'avais souvenir.

Je sais que La Presse (http://www.cyberpresse.ca/arts/livres/romans/200905/17/01-857389-le-cercle-litteraire-des-amateurs-depluchures-de-patates.php) a critiqué ce roman comme étant rédigé pour ceux qui aiment voir la vie avec des lunettes roses, mais dans le monde où nous sommes, doit-on réellement nous en tenir rigueur ? Un véritable petit plaisir doté d'un voyage sur l'ile de Guernesey sera offert à ceux qui oseront jouer le jeu.

Le roman a d'ailleurs gagné le prix du meilleur livre selon The Washington Post en 2008 et Anna Gavalda (http://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_Gavalda) célèbre auteure de Ensemble, c'est tout qui a également été adapté au cinéma, en a fait l'éloge, ce qui ajouta au succès de ce petit roman sans prétention.

En quelques lignes, ce roman nous entraîne sur l'île de Guernesey en 1945, suite à la libération de l'Angleterre. Les personnages ont tous leur expérience de la deuxième guerre à nous raconter par l'entremise de leur correspondance. Juliet, le personnage principal qui est auteure, se rend à Guernesey afin de mieux connaître les histoires de guerre des insulaires. Elle y trouve un monde idyllique où Victor Hugo et Oscar Wilde ont tous deux séjournés (petites notes sympathiques de l'auteure qui doit appréciés ses écrivains) pour ajouter du romantisme à l'endroit aux yeux de notre narratrice. On croit aux personnages, aux lieux, aux récits de guerre, peut-être un peu moins au personnage principal qui est un peu trop jovialiste et pour qui la vie semble si simple.

En bref, lisez ce roman lorsque vous n'avez pas envie d'une grande lecture, mais d'un petit plaisir et ce roman remplira sa mission, je vous l'assure !

À bientôt !!!

dimanche 28 novembre 2010

Florent - la sombre finale de Marie Laberge

Chers lecteurs,

Je suis un peu triste d'avoir terminé cette série... il me semble que j'aurais pris un quatrième tome et un peu plus de cet univers tellement humain, je me suis fait prendre au jeu et je me sens désormais comme faisant partie intégrante de la famille des McNally.

Florent...c'est étrange, mais je crois que j'aurais donné un autre titre à ce volet. Après avoir lu la dernière ligne, je me suis dit que finalement il n'en est pas du tout le héros principal. Ce roman aurait dû s'appeller Léa ! À mon humble avis, c'est elle,en fait les deux Léa qui en sont le point névralgique. Florent n'y est dépeint que par ses difficultés et sa quête amoureuse alors que l'on assiste au déploiement et à la recherche identitaire des deux Léa. Adélaïde continue d'être le personnage central du roman, elle reste les yeux du lecteur, malgré les difficultés de ses enfants, biologiques ou adoptés. Bien que l'on reste attaché à la narratrice, je dois avouer que j'ai eu l'impression de me détacher un peu de cette héroïne. Je n'ai pas cru à sa nouvelle relation avec Paul qui est un personnage fade aux côtés de cette famille flamboyante, tout comme je n'ai pas cru aux problèmes d'Adélaïde.

Pour revenir à Florent, je ne crois pas qu'il est le sujet du roman, mais qu'il en est plutôt le miroir. Les actions et les grandes quêtes des personnages, Florent les vit. De la maladie à de la quête amoureuse en passant par la quête identitaire, le rapport aux hommes et l'ouverture sur le monde Florent n'a pas un parcours facile dans ce roman. Il est empreint de ce que vivent les autres personnages. À l'instar des enfants d'Adélaïde qui cherchent leur identité en plus de la mort qui viendra happer deux personnages, Florent subit plusieurs revers du destin tout au long de sa quête d'identité dans un monde où les homosexuels n'ont pas leur place.Un récit de vie difficile qui causera bien des blessures à la famille McNally et qui pourtant, continuera d'être animée par le même feu.

Tel que souligné par un article du Voir http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=1&section=10&article=18199, ce roman s'ouvre sur le monde. Avec Gabrielle, l'univers familial était limité à l'ile d'Orléans, avec Adélaïde, à Montréal et avec Florent, c'est le monde entier qui s'ouvre aux personnages, soulignons par exemple le personnage de Leah et la recherche de son père, Florent qui devient reconnu à Paris et aux États-Unis et Léa qui tente de se défaire de ses traumatismes afin d'affronter avec conviction son avenir pour ne souligner que ces exemples d'ouvertures vers le monde.

Les récits exposés sont donc les reflets du Québec, des années 1930 à 1970. En ce sens, je peux dire que je serais curieuse quant à la suite que Marie Laberge pourrait faire et je ne peux que lui suggérer l'idée par l'entremise de cette petite critique. Pour moi le début de vie adulte des deux Léa ne sont qu'un début,  non pas une fin. Que deviendront ces jeunes femmes dans le Québec en pleine effervescence des années 70 ? Bien qu'il s'agisse de la génération de nos parents, le récit de vie des petits enfants d'Adélaïde m'intrigue tout autant que de voir Adélaïde en grand-mère et de vivre un peu cette époque folle. De plus, ce prophétique tome permettrait à l'auteure de mettre une peu de lumière sur cette famille qui, dans ce troisième tome a vécu son lot de malheurs. Aussi est-ce parce que j'ai de la difficulté à laisser ces personnages si brillants vivre une si sombre aventure que j'en viens à espérer une suite brillante comme le sont ces personnages ? Toujours si vivants à mon esprit !

Pour conclure ma lecture de cette trilogie, je crois qu'il s'agit de l'une des saga historiques les mieux ficellées que j'ai pu lire tout en représentant l'évolution du rôle des femmes québécoises. Aux détracteurs de Marie Laberge, je leur suggère de lire cette excellente saga. Par contre, il y a certainement parmi eux des lecteurs qui n'apprécieront jamais un roman historique et la légerté de ces lectures. À ces derniers je leur suggère de ne pas lire Marie Laberge qui ne renouvelle pas le genre, mais qui l'adapte à la sauce québécoise.

À bientôt !

dimanche 21 novembre 2010

Adélaïde - Marie Laberge

Bonjour chers lecteurs,

Quelques petits mots aujourd'hui pour vous faire part que suite à des semaines de lectures, j'en suis à la fin de Florent puisque comme toute bonne trilogie, le nombre de page d'un tome augmente avec la quantité de livre à la série. Je souhaitais donc vous faire part de mon avis quant au deuxième volet de la trilogie.



Adélaïde... la froide, la solide l'incorruptible Adélaide. La travaillante, l'homme d'affaire, la fille orpheline de mère et banie de père. Femme de tête aux sentiments refoulés et qui tente d'évoluer dans le domaine des hommes en pleine 2e guerre mondiale. Quel personnage ! Personnage principal de la série, Adélaïde est attachante, est l'amie des mal aimés (Florent) et celle qui se bat contre courant. Elle devient la riche attachante, celle qui s'entoure de ses amis et qui pratique la philantropie comme sa mère tout en sachant aussi bien s'entourer qu'elle. En lisant Adélaïde, je dois avouer que j'ai éprouvé de l'envie. L'envie de cette vie si bien remplie, si humaine et si bien meublée. Je me suis surprise à désirer vivre dans une autre époque qui, malgré ses travers, réunissait les familles autour de grandes tables et de causes sociales.

Histoire dont on ne se lasse pas et dont chacune des pages se tournent sur les étapes de vie de cette femme, les événements historiques et personnels nous surprennent à chaque ligne. J'ai adoré ce 2e volet. La fin du roman est terrible, un véritable cauchemar qui ne peut que nous pousser vers la fin de cette trilogie, Florent dont je vous parlerai dans mon prochain billet.

La série de Marie Laberge a été également bien appréciée en Europe, voici le billet d'une blogeuse qui en a eu une très bonne opinion et qui compare ses écrits à Henri de Troyat : http://rachel.debray.info/blog/index.php/2007/07/11/378-le-gout-du-bonheur-trilogie-marie-laberge

À bientôt pour la fin de cette série !!!

dimanche 14 novembre 2010

Millénium, la malédiction suédoise

Millénium est paru en 2005 et a connu un succès planétaire instantané avec les quelques 26 millions de copies vendues en 5 ans. Écrit par Stieg Larson, cette trilogie noire qui met en scène Mikael Blomkvist un journaliste d'enquête et Lisbeth Salander, un personnage atypique qui est une espionne redoutable avec un lourd passé phsychiatrique ne laisse personne indifférent. De plus, il s'agit d'une intrigue économique, sujet rarement utilisé en littérature pour refléter notre réalité moderne dans le contexte de la mondialisation des marchés. Un sujet qui aurait pu être ennuyant est cependant traité d'une telle façon par les personnages qui y sont impliqués qu'il ne peut être que passionnant. Le journalisme d'enquête y est étrangement conjoint au travail des policiers, peut être en était-ce annonciateur du phénomène actuel du journalisme de dénonciation.

Bien que faisant partie de la tradition des romans policiers, cette saga contient un petit je ne sais quoi supplémentaire. Un professeur de littérature universitaire se spécialisant en paralittérature m'a déjà appris que dans tout best-seller, il doit contenir une part d'inattendu. Une spécificité qui fait que le phénomène est unique. Dans ce cas, je crois que la froideur suédoise transmet une part de mystère et d'inattendu au récit qui en devient un phénomène unique et que tout le monde veut s'arracher.


Pour ma part, c'est d'abord les titres des romans qui ont capté mon attention : Les hommes qui n'aiment pas les femmes, La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette et  La reine dans le palais des courants d’air. Les titres donnés aux volets de la trilogie doivent jouer une grande part au succès de vente des romans, tout autant que les couvertures noires et rouges.



Je crois que ces romans sont de réels petits bonheurs de lecteur. On ne peut commencer Millénium sans vouloir continuer et connaître la fin, de vrais bons policiers avec une touche de froideur suédoise. La seule critique négative que j'ai connu autour de ces romans provient justement de ce côté suédois, la personne n'avait pas aimé les personnages froids et lointains qui pour moi ajoutent de l'exotisme au récit.


Les films


Lorsque les films sont parus, il était facile de critiquer la mise à l'écran d'un tel phénomène littéraire, un peu comme c'est le cas lors de la parution d'un film d'Harry Potter. Pourtant, le fait qu'il s'agisse d'une production suédoise a bien porté à l'écran l'esprit créateur de Larsson. Les films n'ont pas connus le même engouement que les romans bien que l'esprit et les personnages étaient tout à fait crédibles. D'après Wikipedia, une seconde adaptation cinématographique américaine serait en cours de production et réalisée David Fincher a qui l'ont doit l'Étrange histoire de David Button (2009) et qui lui a valu l'oscar du meilleur réalisateur. Cette nouvelle interprétation cinématographique serait à l'affiche en 2011. Peut être que ce second regard sur cette saga connaîtra un plus grand succès que la première version, en voici l'annonce :

La malédiction





Tel que souligné par Olivier Quellier dans son article : http://www.mondedulivre.com/modules/news/article.php?storyid=361, il ne faut pas oublier de mentionner que le succès de ces romans n'est pas inconnu à la controverse entourant son auteur. À son décès en 2004 l'auteur n'a jamais connu la gloire de son oeuvre paru en 2005, dès lors une sorte de malédiction entoure l'ouvrage. Il faut également faire état de la  controverse entourrant sa succession qui a été reléguée à son frère et son père étant donné qu'il n'était pas marié avec sa conjointe et ne possédait aucun testament. L'impact de ces romans a été tel que la Suède a connu une augmentation du tourisme de 20 % suite à la parution de ces romans, un peu comme Le Da Vinci Code qui a suscité l'intérêt des touristes pour Paris.  De plus, pour ajouter au mythe de la malédiction de Millénium, le Figaro en France aurait fait mention de l'existance d'une ébauche d'un quatrième roman écrite avant la mort de l'écrivain. Quelques 200 pages seraient toujours existantes dans l'ordinateur de l'auteur, faisant mention d'un univers angoissant dans le froid et l'hiver. Cependant, il n'est dit nulle part que ces pages seront divulgées au grand public étant donné les conflits entre l'ancienne conjointe de Larsson et la famille.


Succès planétaire, le mystère de l'oeuvre surpasse les romans. Des romans à lire et qui ne resteront pas longtemps sur votre table de chevet. J'attends le film américanisé avec impatience afin de voir s'il aura le succès que la version suédoise n'a pas connu malgré de bonnes recettes au box office.

dimanche 7 novembre 2010

Agrippa

Bonjour chers lecteurs,

C'est l'an dernier à Noël que j'ai reçu les trois premiers romans de la série Agrippa. On m'a alors dit qu'il s'agissait d'une nouvelle série se déroulant près de chez moi, soit à Ste-Clotilde-de-Châteauguay. Ma curiosité a été piquée et je me devais de lire ces romans historiques dans les lieux de mes souvenirs d'enfance.

En tant que lectrice aguerrie, j'ai été très déçue par ces romans. J'ai trouvé la trame dramatique assez simpliste... la quête d'un livre noir et satanique que le méchant ne doit pas pouvoir posséder puisqu'il contient des mystères alchimiques laissés par M. Agrippa lui-même. L'importance de la religion, les gentils sans éducation contre les méchants européens venus en Amérique avec leurs sciences.. l'église contre les méchants païens. De plus, je tiens à préciser que l'histoire est pratiquement la même entre le premier et le deuxième tome hormis les personnages et quelques petits détails.

Cependant, j'ai apprécié la trame historique, la description de la région et les vieilles églises qui jonchent le paysage de cet ancien territoire des patriotes. J'ai en mémoire quelques lieux religieux laissés à l'abandon où on aurait très bien pu cacher un livre noir nommé agrippa sous la fondation il y a quelques dizaines d'années. Voici quelques images pour stimuler votre imagination :





Le troisième tome diffère quelque peu avec les voyages dans le temps, mais pour moi le mal était fait, la série des Agrippa a perdu mon intérêt et je n'ai pas réussi à compléter la lecture du 3e volet.  Suites à quelques recherches, j'ai découvert que les Agrippa sont une série publiée par Albin Michel avec des notes aux professeurs.... il s'agit de roman pour les jeunes et non pas de romans historiques à proprement parler tel qu'annoncé au départ. Bref, j'ai été très déçue par ces romans qui n'offraient pas ce à quoi je m'attendais. Trame redondante... personnage et histoire bien prévisibles surement plus adéquats pour un public jeunesse. Je sais pourtant que la série a remporté des prix littéraires, mais bon.. il ne faut pas oublier, chers lecteurs, que tout comme le mentionnait Pennac, il est du droit du lecteur de ne pas terminer un roman.

Malgré mes réserves, je conseille ce roman aux 13-17 ans et espère longue vie à cette série qui peut être très intéressante pour de jeunes lecteurs et pourquoi pas, n'être que le premier résultat de deux écrivains prometteurs.

Pour plus d'information au sujet de ce projet de coécriture, je vous réfère au site Internet http://www.agrippa.qc.ca/  où vous aurez plus d'information quant aux auteurs et à l'inspiration des romans.

Dans un autre ordre d'idée, chers lecteurs, je tiens à vous souligner que j'en suis à la conclusion du 3e volet de la trilogie de Marie Laberge, je pourrai donc vous faire un compte-rendu d'Adélaïde et de Florent sous peu et je vous réserve encore bien des surprises !

dimanche 24 octobre 2010

Le phénomène de la littérature vampirique

Chers lecteurs,

Vous avez vu le titre... et vous vous dites.. ahhh non ! pas encore Twilight ! Et je dois dire qu'à l'approche de l'Halloween, le sujet est de mise. Cependant, j'avoue que je n'ai toujours pas lu cette série si populaire. Elle ne m'interpelle tout simplement pas. Et pourquoi je n'y arrive pas ? Pour moi, il n'y a qu'un seul vampire qui en vaille la peine et qui m'ait fait frissonnée et c'est LESTAT !

Romans de mon adolescence, j'ai lu en entier la série vampirique d'Anne Rice, j'ai pleuré avec mes amies de secondaire en écoutant Interview with a vampire (quoique j'ai toujours trouvé que Louis, interprété par Brad Pitt, était loin d'être un personnage intéressant, un vampire humain qui pleure, je trouve que l'idée n'est pas tout à fait crédible, quoique certaines lectrices y ont surement trouvé leur compte). Je vous partage cet extrait :



J'aimais la froideur des personnages, leurs quêtes intemporelles, les gangs de vampires et leur personnalité si individualiste. Alors, non, je n'ai toujours pas lu Twilight, je n'ai vu aucun film et pour moi, une guerre entre les vampires et les loups-garous...c'est inadmissible. Mon esprit s'est arrêté au monde qu'Anne Rice m'a décrit, où les clans de vampires se confrontent et où Lestat cherche toujours à trouver l'origine de l'espèce. Que j'ai aimé Lestat, que j'ai aimé Pandora et tout cet univers narcissique. Leur histoire de clans et la croissance de l'espèce est suffisante, pourquoi ajouter des loups-garous.. non mais je ne comprends pas. En plus, pourquoi ajouter ce vieux mythe poilu et pas du tout sensuel. Je ne comprends même pas le dilemme de l'héroïne (que j'ai vu dans les extraits publicitaires), non mais.. un vampire contre un poilu.. mon choix serait assez expéditif.. 

Bref, pour ceux qui sont adeptes du phénomène, voici un blogue qui traite de tout ce qui concerne les vampires : http://vampireandbook.skyrock.com/.

Et je sais pertinemment, chers lecteurs que je devrais ouvrir mes horizons à ces nouvelles lectures et tenter de me remettre au phénomème des vampires. Il y a maintenant déjà 10 ans que je n'ai pas lu de romans sur les vampires. Cependant, je suis toujours dans la lecture de la trilogie de Marie Laberge (je viens de débuter Florent, le dernier de la trilogie), je vous promets de m'y mettre dans un avenir rapproché.

Que de lectures passionnantes à venir ! J'ai également entre les mains un roman de Nora Roberts, sans compter le dernier de de Katherine Pancol :  Les écureils de Central Park sont tristes le lundi,  qui m'attend avant que je ne puisse vous faire mes commentaires sur cette passionnante trilogie. Avec tous ces projets de lecture, je vous promets de revenir en force sur ce sujet pour essayer de me mettre à jour et de comprendre la coexistance des loups-garous et des vampires ! À bientôt !

vendredi 8 octobre 2010

Philip Pullman - Les Royaumes du Nord

Bonjour chers lecteurs,

Cette semaine, c'est de Philip Pullman que j'ai envie de vous parler. Pourquoi ? Simplement parce que à mon humble avis, c'est LA meilleure série pour enfants et/ou préadolescents que j'ai pu lire ! Après avoir lu les premiers tomes de Harry Potter, je peux dire qu'il n'arrivent pas à la cheville de cette série et je ne semble pas être la seule de cet avis : http://owen.monblogue.branchez-vous.com/2004/01/22

Pas étonnant que ce roman ait rafflé plusieurs prix littéraires  lors de sa sortie en 1995, tels que le Carnegie Medal, l'un des prix les plus prestigieux pour la littérature jeunesse en Angleterre et le Guardian Children's Fiction Award. Il s'agit d'un univers fantastique, mais d'un tout autre registre que celui d'Harry Potter. J'ai trouvé que contrairement à la célèbre série du sorcier, celle-ci fait preuve d'une originalité qui lui permet de sortir des sentiers battus. Il s'agit de mondes parallèles dans lesquels la protagoniste principale joue différents rôles. Malgré que la petite Lyra ait le destin de sauver le monde, tout comme Harry Potter, cette dernière doit le faire dans un univers totalement méconnu du lecteur, un monde qui est une sorte de reflet fantastique du nôtre et où l'auteur arrive à faire une critique sociale.

Citations :


« Dès qu’ils voient une chose, les êtres humains ne peuvent s’empêcher de la détruire. Voilà le vrai péché originel »


« L'univers est rempli d'intentions. Tout ce qui se produit à un but.»

Quel bonheur j'ai eu lorsque j'ai appris que le film allait sortir ! Par contre, j'étais loin de m'attendre à la réduction que le réalisateur a fait du livre. Les faits, les faits... rien d'autres. Mais où se trouve la magie des romans ? Les yeux enfantins de Lyra... la magie des royaumes du Nord  et des promenades de Lyra à dos d'ours polaire ? Les Deamons (sorte d'animal totem qui suit les personnages comme des ombres, un prolongement de leur personnalité) ? Je sais que plusieurs ont critiqués les films d'Harry Potter, mais ce n'est rien à côté du massacre que le réalisateur à fait au roman Pullman... Voici la bande annonce de ce film :



Voici les commentaires de l'auteur sur ce film (tirés de son site officiel http://www.philip-pullman.com/) :

People who are interested will probably have seen the film by now. If they’re very interested, they’ll probably have read about how the film didn’t do as well as the studio had hoped at the American box office. They might also have read that the film did very well in the rest of the world, but that despite that, the studio isn’t likely to make the sequels.
I haven’t got very much to add to that except to say that many things about the film were excellent, especially the performances. Of course I’m disappointed that we’re not likely to see Dakota Blue Richards acting the rest of Lyra’s story, and Nicole Kidman doing Mrs Coulter’s final speech, and Sam Elliott holding out against the enemy forces at the pass in the mountains – and a hundred other things; but there we are.

C'est donc pourquoi je ne vous recommande pas de voir le film avant de lire le roman. Le film risque de vous enlever l'envie de vous laisser transporter par cette merveilleuse trilogie ! Ce qu'on peut aimer les trilogies et ce détendre en lisant un bon roman fantastique ! À vous tous,  je vous souhaite bonne lecture !

samedi 2 octobre 2010

Marie Laberge et le premier roman de sa saga : Gabrielle

Ne sachant pas trop par où commencer, commençons par le roman que je viens de terminer la semaine dernière : Gabrielle de Marie Laberge (2000, Éditions Boréal)

Je dois l'avouer, je ne connaissais Marie Laberge que de nom. Mes amies l'ont acclamée pendant mon secondaire me parlant d'Annabelle et de Juillet avec beaucoup d'émotions. Par contre je ne m'y étais jamais arrêtée. Nul mention de cette auteure québécoise parmis mes cours universitaires malgré ma concentration en littérature québécoise où les romans de la révolutions tranquille étaient rois. J'ai donc manqué les romans de Marie Laberge pendant leurs années de gloire.

C'est un peu par hasard que j'ai décidé de m'attaquer à ce roman, je ne connaissais pas encore le sujet de ce blogue et je suis allée à la biliothèque municipale où j'ai emprunté ce roman. Je ne savais pas encore à quel monstre de la littérature québécoise je m'attaquais. Ce n'est que ce matin en effectuant quelques recherches que j'ai compris quelle grande dame des lettres québécoises elle pouvait être. Pendant mes études on m'a mentionné que rares étaient les écrivains québécois étaient parvenus à vivre de leur plume. Je sais qu'Anne Hébert et Michel Tremblay font parti de ce lot convoité et je suis persuadée que Marie Laberge en fait également parti étant donnée qu'elle a vendu plus de 100 000 exemplaires de Gabrielle, tel que mentionné dans cette critique du Voir paru suite à la publication de Florent, le 3e volet de sa saga. http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=1&section=10&article=18199

J'ai déjà entrevu Marie Laberge au Salon du livre de Montréal en 2008. Je venais de faire l'acquisition de Sans rien ni personne pour l'offrir à mon beau-père et elle entamait sa scéance d'autographes. Cette brève rencontre m'a fait connaître cette grande dame. Quelle patience ! Quelle générosité ! Les lectrices qui me précédaient lui ont raconté l'importance de ses romans dans leur vie, à quel moment elles ont lu quoi, ce que ses romans leur apportaient et lui parlaient pendant plusieurs minutes, jamais elle n'en a abrégé aucune ! Elles pleuraient, tremblaient devant elle, elle a écouté chaque réplique, chaque chagrin avec une bonté et une générosité que j'ai rarement rencontrées.

C'était là ce que je connaissais d'elle. Ces quelques bribes, et ses envois épistolaires : Les lettres de Martha qui ont suscités mon intérêt en 2008 alors que tout le monde en parlait. Quelle bonne idée ! Nous ne recevons plus que des factures et de la publicité par la poste, pourquoi pas un roman épistolaire et ceci correspond tout à fait avec le style d'écriture personnel et émotif de Marie Laberge. Je me permets de résumer l'idée que j'avais de Marie Laberge : écriture personnelle, émotions des lectrices et succès.

Ce matin, j'ai pris quelques minutes pour consulter son site Internet, la section attitrée à sa biographie est des plus intéressante : http://www.marielaberge.com/. Elle y fait un résumé sous forme d'un scrapbook de chacune de ses années de carrière et des faits importants de sa vie personnelle qui y sont reliés. Pour moi, Marie Laberge c'est de l'émotion, de l'émotion et encore de l'émotion. Sa façon de concevoir sa carrière comme un tout lié à sa vie personnelle et de l'afficher publiquement ne fait que renforcer cette idée. Au fil de la lecture de son site Internet, j'ai réalisé quelle personnalité importante de la littérature québécoise elle pouvait être.

Diplômée de théâtre, madame Laberge n'a pas écrit que des romans, elle a commencé sa carrière par la publication de pièces de théâtre, elle a composé avec M. Landry une déclaration d'indépendance en 1995 (moi qui ne m'attendais nullement à un acte politique de sa part) et même écrit une chanson pour Céline Dion.

Voici une entrevue avec Mme Laberge parlant de l'écriture de cette chanson ainsi que la chanson elle-même :




Revenons à son roman.

Ayant une idée de son lien avec son lectorat et des émotions qu'elles lui livraient, je m'attendais à rire, pleurer... un vrai roman dit de filles quoi ! Par contre, je dois dire que l'amorce du roman m'a déçu. Gabrielle est un personnage beaucoup trop moderne pour son temps ! Je voulais lire une dame prisonnière des idées reçues de son époque, c'est ce à quoi je m'attendais, des drames de moeurs !  Cependant, je me suis fait prendre à mon propre jeu... Les idées moderne de Gabrielle finissent par bercer la vie de ses enfants qui eux vivent le débat intérieur que Gabrielle aurait dû vivre. Gabrielle offre son temps à ses oeuvres charitables auprès des démunis de la crise économique de 1929-1945, vit un mariage d'amour,  éduque les pauvres à la contraception et soutien l'ensemble de son entourage avec de grands moyens financiers. Les enfants de Gabrielle vivent réellement dans leur époque contrairement à l'héroïne. Ils ont toujours en tête leur mère, mais eux vivent les débats intérieurs que j'attendais chez Gabrielle. C'est donc à peu près à la moitié du premier roman de cette saga que j'ai réellement compris le succès de Marie Laberge. J'en suis maintenant à la lecture du deuxième volet de sa saga : Adélaïde. À noter que Marie Laberge serait en train de compléter son 10e roman qui doit paraître cet automne. Marie Laberge, une auteure à connaître et à lire, un phénomène qui traversera le temps.

samedi 25 septembre 2010

Le sujet !

Bonjour chers lecteurs,

Suite à mes réflexions et mes recherches, j'ai enfin trouvé le sujet de ce blogue. Eh oui !
Nous y parlerons de littérature !
Qu'y a-t'il de surprenant pour une bachelière en littérature ?
Nous y parlerons plus précisément de la littérature de divertissement !
Depuis mon baccalauréat, je lis des masses de romans historiques ou autres qui étaient si mal vus par mes confrères littéraires et j'ai décidé d'en faire le thème de mon blogue.

Pendant mes études, il m'est arrivé de lire autre chose que ce qui était au programme. Je suis déjà arrivée dans une classe avec le premier de la trilogie des anges de Bernard Werber. Moi qui en temps normal cachait mes couverts de livres dits hors du programme, je me suis fait interpellée par mon voisin de pupitre qui y a aussitôt apporté son grain de sel en me mentionnant :
Je travaille au Renaud-Bray et c'est fou comment tous les livres que cet homme écrit deviennent de best-sellers. Tu trouves ça bon ?
 Best-sellers.... un terme honni de la sphère littéraire ! Avoir du succès, sortir des salons intellectuels y était perçu comme un lamentable échec. Jamais nous n'en parlerons dans les cours ! Jamais ce ne sera de la vraie littérature... Pourtant, certains semblent oublier que même Balzac a jadis rédigé des romans historiques !

Mais, j'y pense... qu'est-ce que la littérature populaire ?

Ayant fait quelques recherches sur le sujet, je vous renvoie au texte de Benoît Melançon qui est professeur titulaire et directeur du département des littératures des langues françaises à l'Université de Montréal qui propose une définition du terme :
http://www.thecanadianencyclopedia.com/index.cfm?PgNm=TCE&Params=f1ARTf0006394

ou encore sur Wikipédia qui en fait une définition et un historique détaillé :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_populaire

Mon répertoire de recherche

Pour ma part, je définis ici comme populaire ou de détente tout roman (je n'inclus pas de bandes dessinées à mon répertoire, je juge qu'il s'agit d'un tout autre registre) qui n'entre pas dans la sphère des lettrés. Je parle donc des Stephen King, Marie Laberge, Danielle Steel (que je n'ai encore jamais lu, ce que je ferai pour vous chers lecteurs), romans Harlequins etc. Tout ce que moi, diplômée en littérature, devrais en ouvrir la couverture avec quelques rougeurs et qui a été publié récemment. Je ne souhaite pas me pencher sur la littérature populaire du 19e siècle, mais bien celle que nous retrouvons actuellement dans les librairies et pharmacies (ce qui pourra être sujet à un test de lecture) !

C'est donc en attendant avec impatience ma première chronique littéraire qui me tarde de rédiger que je vous souhaite à tous une merveilleuse soirée !